JDB#4 – Retour d’expérience de mon premier envoi de manuscrit
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Cher journal,
Sans plus de suspense: Chu pa éditéééé !!!
Hé oui, l’édition est encore hors d’atteinte de mes petites mains. Je pourrai donc m’en tenir à cet échec. Cependant, ce n’est pas le cas. J’ai reçu des réponses d’éditeurs, faisant état de leur lecture et dispensant des conseils précieux. J’ai échangé avec eux et j’ai énormément appris par leurs réponses. Je me suis donc dit qu’il serait intéressant d’en faire un petit rapport, histoire d’en tirer des conclusions pour moi et de partager cette expérience excitante pour ceux qui n’ont pas encore fait le grand saut.
Bilan des courses
Cette démarche a été initiée en juin 2021 et cela fera bientôt 2 ans. Je me rends compte à présent que c’est presque un délai raisonnable pour tirer un trait. En effet, le traitement d’un manuscrit prend minimum 6 mois à un éditeur. La dernière réponse que j’ai reçue date d’il y a quelques mois par Le Bélial’.
J’ai reçu en tout une demi-douzaine de réponses pour une vingtaine de soumissions. Je suis plutôt content du résultat, car à la base, je ne m’attendais à aucune réponse. Je pensais faire un four. De plus, certains éditeurs comme l’Atalante avertissent dans leurs conditions d’envoi que si au bout d’un délai de 6 mois on ne reçoit pas de réponse, il faudra estimer que c’est refusé. Autant dire que ça annonçait la couleur !!!
Quoi qu’il en soit, j’ai reçu six réponses. Sans proposition d’édition, mais avec tout même des conseils très constructifs.
Des conseils de professionnels pour un écrivain amateur
Les réponses n’étaient donc pas de simple copié-collé convenu pour me remercier de ma participation: mais malheureusement votre manuscrit ne correspond pas bla bla … non c’était la majorité du temps personnalisé et adapté à ce qui avait été lu. On me rapportait les qualités et les défauts de mon travail. J’ai même pu poser des questions pour avoir plus de précisions, auxquelles j’ai aussi eu des réponses !
Ainsi, je te tenais à remercier particulièrement Floria de Scrineo et Élodie de l’Alsacienne indépendante pour ces échanges très constructifs et qui ont grandement fait avancer mon projet. Merci aussi aux éditions les Alchimiste du verbe et Le Bélial’ pour les explications instructives qui accompagnaient votre refus. Je suis aussi très fière que mon manuscrit ait capté votre attention.
Parmi les conseils que j’ai reçus, voici ceux que je peux partager aux écrivains qui comme moi cherche à progresser et un jour être édité :
Privilégier une intrigue (béton) à prise rapide
Aussi singulier et original que soit votre travail, il faut que l’intrigue capte votre lecteur dans les premières lignes. C’est un conseil facile à promulguer, mais pas si aisé à appliquer à son propre travail.
Le lecteur (et par transposition l’éditeur) ne pourra pas attendre le troisième chapitre pour que les éléments de l’intrigue se mettent en branle. C’est trop tard pour un texte dont l’auteur n’a pas une réputation suffisante. C’est malheureux de devoir coller au standard moderne, mais disons que nous pourrons suivre une structure d’intrigue plus exigeante après avoir écrit quelques best-sellers 😉
Dans un sens, c’est normal. Si on se met à la place d’un éditeur. Il cherche de nouveaux textes certes, mais si l’auteur est inconnu, ils auront un énorme travail de promotion pour faire sortir cette histoire du tas. Donc autant mettre toutes ses chances de son côté et privilégier une intrigue à prise rapide. Quitte à repenser son scénario.
En avant pour une V2
J’ai entendu Pierre Bordage raconter l’appel qu’il avait eu d’un éditeur au sujet de l’envoi de son premier manuscrit « les guerriers du silence ». Pour vous la faire courte, l’éditeur lui avait expliquait par A + B tous ce qu’il n’allait pas dans son manuscrit. L’auteur avait alors encaissé la critique sans comprendre et l’échange s’était terminé. Plus tard, il se rendit compte que cela avait été une invitation à travailler une nouvelle version. En réalité, l’éditeur était intéressé et c’était l’Atalante.
Pour ma part, je ne sais pas si les réponses que j’ai reçues étaient de telles invitations. Ce qui est certain c’est que les éditeurs qui m’ont répondu se sont donné du mal pour me remonter des pistes d’améliorations. Donc j’ai l’intention de travailler une nouvelle version. Surtout que je n’ai pas perdu la passion de cette première histoire.
Participer à des concours de nouvelles
Le conseil que j’ai reçu fait écho aux débuts d’auteurs que j’affectionne tout particulièrement, tels que Jaworski et Sapkowski. J’aime leurs recueils de nouvelles qui étaient leurs premières publications et qui selon moi, fondent admirablement bien les bases de leurs univers.
En effet, on m’a conseillé de me mettre à l’écriture de nouvelles et participer à des concours afin de progresser et de me faire connaître. C’est aussi un excellent exercice d’écriture pour maîtriser une intrigue courte et efficace. Enfin, le format nouvelle permet de concrétiser plus rapidement des projets (si comme moi vous avez travaillé trop longtemps sur un manuscrit refusé 😅)…
La suite au prochain JDB…
C’est donc sur la piste de la nouvelle que je clôture ce rapport. C’est une conclusion que je trouve appropriée, car elle me servira de fil conducteur pour un prochain rapport. En effet, c’est sur ce format d’histoire que j’ai travaillé ces derniers temps, de surcroit poussé aux fesses par l’échéance d’un appel à texte rendu fin février 2023. Il s’agit du concours Mille Saisons dont le thème de l’aliénation et dont les échanges avec l’organisateur Olivier Portejoie auront été très constructifs.
Quoi qu’il en soit, je pense que j’en aurai beaucoup à dire. Sélectionné ou pas…
Non je vous mens, je ne vais pas vous servir cette fausse humilité car j’espère de tout cœur être sélectionné ! Un loser magnifique ne peut pas imaginer l’avenir autrement.
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